On parle de plus en plus de l’intelligence artificielle (IA ou AI en anglais) sans trop savoir s’il s’agit d’une technologie, une fonction ou d’un terme pour désigner un produit ayant des capacités cognitives, intelligentes.
En effet, l’IA est très souvent utilisée par des marques qui promeuvent leurs produits dotés de cette fonction sans vraiment être de l’IA.
Qu’est-ce que l’Intelligence artificielle ?
Succinctement, il s’agit d’un programme informatique capable de traiter des informations de façon intelligente. Et c’est là que la définition est un peu courte.
L’ordinateur classique est-il intelligent ? La réponse est non. Il gère les informations de façon logique en traitant les données entrantes par une suite de programmes et il restitue un résultat sous forme de données sortantes. Bref il calcule de façon fiable en fonction des instructions de ses programmes. Ce sont donc ces programmes (code, logiciels…) qui permet à un ordinateur d’avoir des capacités innombrables de traitement de données.
Pour devenir intelligent, l’ordinateur doit avoir d’autres capacités que le traitement simple de données. Et c’est là ou l’IA donne du fil à retordre. Pour l’instant ce sont les algorithmes qui offrent cette intelligence à l’ordinateur, permettant ainsi de résoudre tous problèmes à conditions de les avoir référencés dans ce ou ces algorithmes.
Tout d’abord, il est peut être important de classifier l’IA en fonction de ce que l’on interprète d’une intelligence. Plus le niveau monte, plus il est compliqué de calculer pour un ordinateur car cela demande une puissance de traitement de plus en plus important.
Le niveau 1 et 2 peut être qualifié de base de l’IA, c’est notre perception à croire qu’un ordinateur est intelligent, c’est ainsi que beaucoup de marque indiquent que leurs produits embarque de l’IA. C’est le cas pour la reconnaissance vocale et faciale, le traitement des données Big Data (voir article), les technologies embarquées telles que les différentes assistances à la conduite…
Le niveau 3 est probablement celui sur lequel il y a probablement quelques pas vers la notion cognitive, Il s’agit des aides à la décision, l’analyse prédictives (analyse des risques pour les assurances par exemple, ou météo).
Le niveau 4 permet à un ordinateur d’apprendre, on parle de machine learning, c’est la capacité de se corriger et de s’améliorer au fur et à mesure du temps en fonctions des données entrantes. C’est par exemple reconnaître l’expression d’un visage, le ton de la voix, d’une affirmation et ainsi de répondre au plus juste selon l’interlocuteur et donc de s’adapter en fonction d’un évènement. Il existe des applications comme les « Chatbot », la prédiction des prix, le diagnostic médical, la conduite autonome, la cyber sécurité…..et également des applications niveau 3 pour le prédictif, notamment l’analyse Big Data.
Le niveau 5 est encore immature, mais on peut qualifier qu’un ordinateur pensera par lui-même, c’est encore qu’au niveau labo…
L’IA semble promettre des perspectives intéressantes aux particuliers comme aux entreprises afin de faciliter certaines tâches moins répétitives que la robotique ne peut prendre en charge que ce soit dans le médical, l’aide à la décision et les futurs véhicules autonomes mais comme toute technologie, elle doit être au service de l’homme et ne pas devenir le contraire (emploi, prise de décision non humanisée…).
Y a-t-il une limite ?
Tout dépend de ce qu’on qualifie d’intelligence. Il n’y a pas une mais plusieurs intelligences, l’ordinateur peut-il prendre en compte l’ensemble de ces intelligences ?
Un autre point important, la notion de sentiment. Notre intelligence et celle des animaux interagissent avec l’état d’esprit lors d’une prise de décision et de façon différente selon l’individu.
Par exemple, certains individus auront du courage pour l’un ou de la peur pour l’autre pour un même évènement. Tout dépend de son intelligence (de sa connaissance en autre) et de son état d’esprit du moment (émotion, état de santé…).
Comment un programme, un algorithme ou code peut-il être écrit pour ressentir une joie, une tristesse mais aussi un doute… et changer d’état à tout moment ?
C’est peut être cette limite qui nous sépare de l’IA, du moins aujourd’hui.
Et demain ?
Comme indiqué au préalable, les capacités de calcul des ordinateurs même les supercalculateurs sont limités car ils sont basés sur le principe du binaire (des 0 et 1) même en parallélisant les calculs, il devient problématique d’analyser une masse énorme de données pouvant fluctuer à tout moment dans le cadre de l’IA. A titre d’exemple, dans un environnement stable, le temps n’a pas d’importance, un ordinateur classique dont le rôle est le contrôle qualité sur une pièce industrielle n’a pas besoin d’une énorme puissance puisqu’il va dérouler son programme et vérifier la conformité de la pièce point après point. Dans un environnement instable, le temps est fortement imbriqué, car son état change constamment. Par exemple, le véhicule autonome évolue constamment dans un environnement changeant très rapidement (route, obstacle…), pour analyser un évènement, le temps de calcul doit être très court. La puissance de calcul doit être constante et importante.
Ce problème est probablement en passe d’être surmonté non pas parce que de nouveaux composants sont développés mais par une nouvelle approche grâce à la physique quantique.
Sans rentrer dans le détail, un ordinateur quantique a une capacité exponentielle de calcul à la différence d’un ordinateur classique. Par exemple, imaginons un labyrinthe ayant un seul chemin de sortie sur mille, l’ordinateur classique va essayer les mille chemins l’un après l’autre pour trouver le résultat, l’ordinateur quantique va effectuer les mille chemins en une fois.
Les conséquences de l’IA
Comme toutes les nouveautés, il y a des avantages et inconvénients, les applications comme les prévisions météo plus précise et fiable, le véhicule autonome, l’aide au diagnostic médical seront bénéfiques mais également des choses plus ou moins contestables sous certains aspects, telles que la surveillance de masse, la robotique qui détournées de leur fonction pourraient nous nuire éventuellement.